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Histoire du groupe Los Machucambos

Voici l'histoire la plus complète du groupe Los machucambos.

L'histoire commence en 1957 lorsque les futurs fondateurs des Machucambos se font connaître à l'Escale, le bar latino de la rue Monsieur le Prince, dans le Quartier latin.

Les années 60 seront celles du succès international de ce groupe né dans l'univers de la petite Escale. Les ventes du célèbre Cha cha cha, Pepito, vont permettre aux Machucambos d'acheter l'Escale et de former, autour de ce lieu, un important cercle d'artistes.

Naissance et vocation du groupe


Los Machucambos Le groupe Los Machucambos est né en août 1959. Sa composition évoque un esprit de diversité dans un rapport d'union avec l'Amérique latine : à l'origine il réunit un Espagnol, Rafaêl Gayoso, une Costaricéenne, Julia Cortes, et un Péruvien, Milton Zapata. A la fin de l'année 1960, l'italien Romano Zanotti a remplacé Zapata au sein du groupe.

Los Machucambos :
l'Amérique latine réunie à Paris

Cette diversité se retrouve dans la vocation du groupe à chanter la musique folklorique des Caraïbes et de l'ensemble des pays de l'Amérique du sud. Los Machucambos ont aussi bien repris des rythmes cubains que du folklore mexicain, venézuelien, chilien, argentin, colombien, péruvien, brézilien... Dans leur répertoire, toute l'Amérique latine est présente.

Le groupe s'inscrit ainsi dans la continuité du mouvement de renaissance de la musique folklorique de l'Amérique latine, un mouvement dont les échos se faisaient à Paris au coeur du Barrio latino parisien (le Quartier latin en Espagnol). Dans les années 50, à l'Escale et dans les autres boîtes du Barrio latino, des artistes sud-américains, espagnols ou italiens, venaient chanter les folklores des différents pays de l'Amérique latine. Parmi eux des futures célébrités et des noms de légende comme celui de Violeta Parra, la diva chilienne.

Ce lien avec les origines, et notamment avec Violetta Para et le courant de la nouvelle chanson chilienne, est confirmé vingt ans plus tard avec l'intégration de la chilienne Mariana Montalvo au sein du groupe Machucambos. Les Machucambos ont toujours rendu hommage à Violeta Parra et Atahualpa Yupanqui en reprenant certaines de leurs chansons.

Le nom du groupe affirme aussi son attachement à la culture andine, comme nous le verrons plus loin.

Suivons à présent le parcours individuel des futus fondateurs du groupe : Rafaêl Gayoso, Romano Zanotti, Julia Cortès et Milton Zapata. A partir de 1957, ils vont se connaître à Paris, dans le cercle de chant de l'Escale…

Rafaêl Gayoso et ses débuts à l'Escale en 1957

En 1957, Rafaêl Gayoso, avocat, ayant fini ses études de Droit à Madrid, vient s'installer à Paris. Très vite, comme beaucoup d'autres Espagnols ou latino-américains à l'époque, il tombe sur l'Escale. "C'était tout à fait par hasard : des amis espagnols m'en ont parlé." (1) A l'Escale, il découvre et apprend le folklore latino-américain et il commenceà chanter pour vivre de la musique.

A l'Escale, il va d'abord connaître Jesus Soto, le futur célèbre artiste peintre vénézuelien, dont le souvenir est ancré dans la mémoire collective du lieu. Soto était arrivé à Paris en 1950 fuyant la dictature de son pays, et cet ex-directeur de l'Escuela de Artes Plásticas de Caracas se met à chanter à l'Escale et dans d'autres lieux du Quartier latin pour le plaisir et pour gaganer sa vie.

Un jour, Soto qui travaillait dans un restaurant qui s'appelait le Sabot, a perdu partiellement la mémoire : il ne se souvenait plus du tout des paroles de ses chansons ! Devant cet événement étrange, il demande à son ami Rafaêl de le remplacer. C'est ainsi que Rafaêl Gayoso va chanter au Sabot émoire(1).

A l'issue de ce parrainage fait dans des circonstances étranges, Rafaêl Gayoso va poursuivre sa carrière musicale qui le conduit à la création du groupe Machucambos.

"Puis je suis entré dans un orchestre qui partait à Beyrouth où on a passé 3 mois à Bhamdoun (station estivale dans la montagne libanaise), à l'hôtel Shepherd. C'était un orchestre cubain qui s'appelait Cuban Pett. En réalité, il n'y avait aucun cubain dans le groupe. Le chef de l'orchestre était marocain. Il y avait des Martiniquais, un Mexicain qui s'appelait Pedro, et moi, un Espagnol.

Avec Pedro, quand il n'y avait pas beaucoup de monde dans la salle, on chantait du mexicain. "


De retour à Paris, Rafaêl Gayoso, avec le Mexicain Pedro et un autre musicien Péruvien, au nom de Milton Zapata, créent le trio Los Acapulcos. Plus tard Pedro va quitter le groupe pour une histoire d'amour avec la patronne d'un restaurant, et c'est alors que Rafaêl Gayoso et Milton Zapata sont rejoints par Julia Cortes pour former le premier trio Los Machucambos.

La rencontre avec Julia Cortès

Julia Cortès, la future chanteuse de légende du groupe Machucambos, est la petite fille de Don Léon Cortes qui était le Président de la République de Costa Rica dans les années 40. "C'était un Président très aimé et un homme remarquable. Il avait supprimé l'armée et consacré le budget militaire à l'éducation. Grâce à cela il a pu éradiquer totalement l'analphabétisme dans le pays. Julia est aujourd'hui très connue à Costa-Rica car c'est la seule star internationale que le pays a engendré." (1)


Le premier trio Machucambos avec Julia Cortès, Rafaêl Gayoso et Milton Zapata, en 1959

A l'époque où Rafaêl Gayoso chantait avec Los Acapulcos, Julia travaillait à Rome comme secrétaire de l'ambassade de Costa Rica. A Rome, elle avait fait la connaissance de Romano Zanotti qui est venu ensuite s'installer à Paris…

A l'Escale, "c'est là que nous nous sommes tous connus" (1). A l'Escale, c'est là où Romano Zanotti va apprendre à chanter en Espagnol, c'est là où Rafaêl Gayoso avait appris le folklore sud-américain. A l'Escale, c'est là aussi que va se dévoiler, une année plus tard, la voix irrésistible de Julia Cortès.

"L'année suivante, Julia est venue en vacances à Paris pour voir Romano. C'était en 1958. Comme à l'Escale tout le monde chantait, Julia a interprété quelques chansons et on a découvert qu'elle chantait vachement bien. Depuis, elle a commencé à venir régulièrement." (1)

Une année plus tard, Los Acapulcos, Rafaêl, Pedro et Milton sont engagés dans un restaurant qui s'appelait La Polka des Mandibules où ils chantent pendant un à deux mois. Il se produit alors un événement qui sera à l'origine de la création des Machucambos :

"La patronne tombe amoureuse de Pedro, le mexicain. Pedro se laisse aimer. Puis, l'été arrive et la patronne décide de partir en vacances et d'amener Pedro avec elle. On allait rester sans travail…"

"Julia était là et on lui dit : " pourquoi tu ne chantes pas avec nous ? " Très vite, elle apprend 4 ou 5 chansons et elle nous rejoint. Avec elle on a eu plus de succès qu'avec Pedro."

A Madrid, la naissance des Machucambos

"Puis le mois d'août arrive. Les restos sont fermés. J'arrive à Madrid où mes parents avaient une maison à la campagne. Ils me donnent l'autorisation d'y amener Julia et Milton. Tous les trois on a passé un mois dans cette maison où on a monté notre répertoire. En même temps on décide de changer le nom du groupe.

MachucamboLos Acapulcos, ca faisait mexicain et après le départ de Pedro aucun de nous ne l'était."
(1)
Charango En Amérique du sud, les Indiens utilisent la peau d'un petit animal appelé machucambo (un tatou) pour fabriquer une petite mandoline : le charango.

Comme on jouait de cet instrument, on a choisi notre nouveau nom : Los Machucambos.

C'était au mois d'août 1959.


Le succès des Machucambos

La nouvelle formation des Machucambos est vouée à un succès immédiat.

Le trio se fera rapidement connaître grâce aux Jeunesses Musicales de France. Ce sont eux qui vont emporter en Europe la célèbre "Bamba". Mais c'est surtout un cha cha cha, "Pepito", qui les lancera sur la scène internationale. Il sera suivi de très nombreux succès grâce à la voix exceptionnelle et particulièrement expressive de Julia Cortes. (2)

Avec Zapata, la Bamba

Pochette De retour à Paris, les Machucambos enregistrent leur premier disque, Chansons populaires d'Amérique du sud, pour la Jeunesse Musicale de France. Puis ils partent en tournée en Algérie, au Maroc et en Tunisie. La Jeunesse musicale de France n'avait pas de circuit de distribution commerciale mais il leur était libre d'enregistrer un disque.

Un jour ils passent à l'Ecluse, quai des grands Augustins, où chantait de nombreux artistes connus comme Barbara. "Quelqu'un de la maison DECCA était dans la salle et il nous a proposé d'enregistrer un disque. " (1)

Les Machucambos enregistrent alors la Bamba qui a obtenu le grand prix de l'Académie Française du disque. C'était un grand succès. Quelque temps après les Machucambos ont chanté au Bobino.

Rafaêl Gayoso et Julia Cortes se sont mariés en 1959 à Paris.

Départ de Zapata, Arrivée de Romano, succès de Pepito

Pepito 1961. Pepito. Le trio est composé de Julia Cortes, Rafaêl Gayoso et Romano Zanotti qui remplace Milton Zapata.

Au bout de deux ans, Zapata a décidé de quitter le groupe. C'est alors que Romano Zanotti rejoint les Machucambos fin 1960.

Après un nouvelle tournée en compagnie de Romano avec la Jeunesse Musicale de France, le groupe enregistre Pepito en 1961.

"Pepito a été un énorme succès. Nous avons vendu 7 millions de disques. " (1)

En 1964, avec l'argent de Pepito, les Machucambos achetent le bar de l'Escale ainsi que l'immeuble où il est situé. Avec Romano et Julia, ses compagnons des Machucambos, Rafaêl retourne à Beyrouth. Cette fois aux Caves du Roi, le cabaret de l'hôtel Georges V.

" Après, on a été partout dans le monde. On a fait l'Olympia 7 fois." (1)

Dans les années 70 à l'Olympia les Machucambos ont donné un spectacle complet avec tous les musiciens de l'Escale.

Le répertoire des Machucambos se compose d'airs très dansants. Mais il est varié et comporte aussi bien des airs du folklore sud-américain que des chansons écrites par des grands noms de la chanson française tels que Charles Aznavour ou Léo Ferré. (2)

La chanson libertaire

Même si les Machucambos ont acquis leur célébrité grâce à la chanson populaire festive et dansante, comme Pepito ou la Bamba, Ils ont cependant consacré une grande partie de leur repértoire à la chanson libertaire de l'Amérique du Sud.

Pochette C'est cette production diversifiée, à la recherche de l'âme profonde de l'Amérique Latine, qui constitue chez eux l'héritage des poètes et des chanteurs de légende comme Violeta Parra ou Atahualpa Yupanqui.

En 1998 le groupe édite l'album Caminos de Libertad, chansons libertaires d'Amérique latine, une compilation, avec le Che en couverture, qui reprend des chansons enregistrées entre 1959 et 1977. A la bibliothèque Beaubourg, on peut écouter ce magnifique album classé dans la rubrique "Chants révolutionnaires". Dans son petit livret, les Machucambos se présentent :

Depuis nos débuts, nous avons toujours chanté les différentes facettes de la musique latino-américaine : folklore, chansons poétiques et musique populaire. C'est cette musique qui nous a d'ailleurs fait connaître de par le monde.

Durant 35 ans, nous avons cependant enregistré beaucoup de thèmes poétiques, et au fond de notre coeur, nous avons toujours éprouvé une prédiliection pour le si riche folklore et les merveilleux poètes qui ont imprégné la chanson de l'âme profonde de l'Amérique Latine.

Témoins des événements et de l'Histoire en devenir de ce continent déchiré, nous avons interprété les chansons de ses poètes et musiciens les plus représentatifs qui ont su donner à leurs oeuvres une dimension universelle.

Parmi elles, beacuoup naturellement parlent de la misère, des problèmes raciaux, de privation de liberté.

Nous avons voulu réunir dans cet album quelques unes de ces chansons les plus significatives, enregistrées entre 1959 et 1977, - par amour et sans militantisme politique - qui nous paraissent aujourd'hui plus que jamais d'actualité.
(3)

Des adeptes aux Etats-Unis

Le succès des Machucambos traversent toutes les frontières. Même aux Etats-Unis, pays où ils sont presque inconnus, on trouve des adepetes passionnés. Dans les arcanes du net, sur un forum américain (4), j'ai découvert une discussion récente (2004) dans laquelle s'impliquent une dizaine de passionnés :

"The old tunes of the Machucambos are fantastic, folkloric. It brings memories of the Mexican "trios" and the golden years of music with guitars and maracas." (Les anciens tubes des Machucambos sont fantastiques, folkloriques.Ils conservent la mémoire des "trios" mexicain et l'âge d'or de la musique avec quitare et maracas).

On considère que ca doit être le meilleur groupe latino américain de tous les temps : "I think that thet might very well be the best Latin American group that ever existed". On pense que c'est une honte que personne n'entend parler d'eux aux Etats-Unis alors qu'ils sont populaires partout dans le monde. On voudrait connaître un moyen de les contacter pour les faire venir jouer la-bàs.

Jean-Marie est Français. Il a connu les Machucambos il y a 40 ans. Il possède 300 vinyles différents de leurs chansons. "Al" conserve une copie de leur disque Percussive Latin Trio qui appartenait initialement à son père. Il l'a écouté la première fois à l'âge de 15 ans et il est tombé amoureux de la voix de Julia Cortes, surtout dans Pepito. Il a maintenant 46 ans et il est toujours amoureux de sa voix.

Rob Martinez écoute "ce groupe merveilleux" depuis 30 ans.Il considère que l'élément essentiel a toujours été les deux chanteurs avec "le contraste tranchant de leurs voix et le jeu maîtrisé de la guitare".


Pochette Percussive Latin TrioC'est cela qui "leur a donné leur son unique et énigmatique".

Le disque Percussive Latin Trio est très apprécié. Robert aimerait trouver d'autres albums similaires et ca sera encore mieux avec Julia Cortes comme vocaliste. Récemment il a acheté Muy Sentimental qu'il n'as pas aimé. Il préfère les anciennes chansons des Machucambos qu'ils trouvent lui aussi "fantastiques".

Willimac a entendu récemment la chanson Perfidia à la radio et a été impressionné par la voix de la femme. Il ne sait pas de qui il s'agit. Il appelle alors la station de radio pour se renseigner et on lui dit que le groupe était Los Machucambos et l'album Percussive Latin Trio. Depuis, il cherche à avoir cet album par tout moyen…

Les Machucambos après le départ de Julia Cortes

Julia Cortes demeure la voix féminine qui a marqué l'identité des Machucambos et qui enchante encore les amateurs passionnés de la première période folklorique du groupe. Fin 1972, un événement dramatique l'oblige à quitter les Machucambos…

Le départ de Julia Cortes

"En 1972 Julia est tombée gravement malade. Elle a été victime d'une inflammation de la membrane qui couvre le cerveau. Elle a perdu la vue et la mémoire et est devenue presque un enfant. La seule perspective qui restait était de l'interner. On décide finalement qu'elle aille vivre avec ses parents qui avaient un pavillon à la campagne, au Costa-Rica." (1)

Les autres femmes des Machucambos

Dans les années qui suivent les nouveaux Machucambos seront quatre. Ils se constitueront autour du noyau de Rafael et Romano. Les deux hommes seront toujours là, ce sont les femmes qui changent.

"Romano connaissait Maria Licata qui a rejoint le groupe. Comme ce n'était pas assez solide, on a pris aussi Florence, une métisse haïtienne. "

"Florence n'est pas restée trop longtemps. Elle était prise d'amour pour tout ce qui était noir. Et comme nous on était pas noirs, elle a fini par nous quitter ! Un jour elle a suivi un amant au Cameroun. "
"On a pris alors Maria de Aparecida, puis en 1980 on a pris Mariana Montalvo qui chantait à l'Escale. Mariana Montalvo a chanté avec nous jusqu'en octobre 2005." (1)

Après donc une première longue période de trio avec Julia Cortes de 1959 à 1972, le groupe suit les évolutions suivantes :

De 1973 à 1975 : Rafael, Romano, Maria Licata et Florence.

De 1976 à 1980 : Rafael, Romano, Maria Licata et Maria de Aparecida.

De 1980 à 2005 : Le groupe intégre la chilienne Mariana Montalvo. Il fait des tournées dans le monde entier.

2004 et 2005 : Concerts à Costa Rica où le groupe retrouve Julia Cortes.

2006 et 2007 : Tournée dans toute la France avec Haileey, la nouvelle chanteuse du groupe pour la première saison de la tournée Age Tendre et Têtes de Bois

Los Machucambos
Avec Julia Cortès avant son départ


Los Machucambos
Los Machucambos
1973 à 1975 Avec Florence et Maria de Aparecida

Mariana Montalvo et les Machucambos

L'arrivée de la jeune chilienne Mariana Montalvo au sein du groupe Machucambos a une portée symbolique qui renvoie à l'univers de la naissance du groupe. Mariana Montalvo est aujourd'hui une des meilleures représentantes de la nouvelle chanson chilienne, le courant initié par Violeta Parra qui a été elle-même une grande inspiratrice des Machucambos.

Comme Isabel et Angel Parra, Mariana Montalvo est forcée de quitter le Chili après le coup de Bush de Pinochet. Elle arrive en France en 1974.

A partir de 1980, elle rejoint Les Machucambos. Ils se produisent avec elle sur les scènes du monde entier et enregistrent plusieurs albums.

Tout en poursuivant parallèlement sa carrière de soliste et de compositeur, elle chante avec les Machucambos jusqu'en octobre 2005.

Mariana Montalvo
Mariana Montalvo est exilée à Paris à partir de 1973. Son histoire s'inscrit dans la relation circulaire France / Chili initiée par Violeta Parra, dans l'univers du barrio latino parisien et de l'Escale
Lire cet article

Les nouveaux Machucambos : racines et renouvellement

30 ans plus tard, Julia Cortès retrouve les Machucambos !

Julia Cortès, qui avait quitté les Machucambos en 1972 suite à sa grave maladie, va les retrouver 30 ans plus tard. En 2004, le groupe composé du trio initial se réunit, enregistre un nouvel album et donne un concert à Costa Rica, terre natale de Julia Cortès. Le nouveau disque est intitulé Como Antes (comme avant), un hommage et une continuité du passé commun vécu depuis plus de 40 ans.

Comment ce fait extraordinaire était possible ? Rafaêl Gayoso nous raconte :

"Pendant tout ce temps, à Costa Rica, Petit à petit Julia s'est guérie de sa maladie. C'est ainsi que nous l'avons retrouvée 30 ans plus tard, en 2004, pour un concert à l'Auditorio Nacional de Costa Rica, puis en 2005, au Teatro Melico Salazar. La salle qui comptait 900 places était pleine. " (1)

L'événement a eu des echos dans la presse de Costa Rica.

Il faut remarquer que deux années avant, en 2002, Jesus Soto et Paco Ibanez, les deux premiers chanteurs de l'Escale, ont également sorti Fu Ayer, un disque à la mémoire de ce ce qu'ils ont vécu 50 ans auparavant. Fu Ayer pour Soto / Ibanez, Como Antes pour les Machucambos, fruits d'une concertation, du pur hasard, ou d'un élan partagé, les deux disques expriment simultanément, chacun à sa façon la nostalgie et la mémoire d'une époque : pour Soto et Ibanez les retrouvailles ont lieu à Paris, et plus précisément à l'Escale ; pour les Machucambos, à Costa Rica, en Amérique latine, symbôle de l'attachement du groupe.

Les nouveaux Machucambos

Los Machucambos Hayley est la nouvelle chanteuse qui rejoint les Machucambos à partir de janvier 2006.

Comme beaucoup d'événement dans la vie du groupe constitue des croisements avec ses racines, Hayley se trouve être la belle fille de Jesus Rafaêl Soto, celui que Rafaêl Gayoso a remplacé pendant 3 mois au Sabot au début de sa carrière, en 1957.

Avec Hayley, les Machucambos ont donné un concert à l'Escale le 20 janvier 2006. Ils participent cette même année et l'année suivante à une tournée dans une quarantaine de villes françaises.

Découvrez Hailey, la nouvelle chanteuse des Machucambos

Romano Zanotti et le folklore napolitain


Romano Zanotti Romano Zanotti a toujours exploré la musique de l'Amérique du sud mais aussi la musique de son pays natal, l'Italie. Tout récemment, en mai 2003, il a sorti un double disque qui présente la chanson folklorique napolitaine sur une période historique assez large couvrant trois siècles : de 1650 à 1897. Ce double disque porte le titre Dagli Appennini alle Ande.

Lire l'article consacré à Romano Zanotti

Discographie

Les plus grands succès des Machucambos

La Bamba - Pepito - Cuando calienta el sol - Guantanamera - La Cucaracha - Hasta siempre commandante (Che Guevara) - El Condor pasa - La mamma - La lune - Muy sentimental - Que nady sepa mi sufrir - La malaguena - La raspa.

Hasta siempre, la fameuse chanson du Cubain Carlos Puebla en hommage au Che, a été enregistrée par Los Machucambos en 1968. (5)

Quizás, Quizás, Quizás est interprétée par les Machucambos sur une composition d'Osvaldo Farrés qui est l'un des plus célèbres morceaux de cha cha cha. (6)

Albums et pochettes de disque

Mucho Machucambos - Caramba - Mucho Gusto - Argentine - Canto Latino - Magico Mexico - La Bamba - Viva Mexico - Cuando calienta el sol…

Chansons populairesChansons populaires d'Amérique du Sud
1959
Premier disque édité par les Jeunesses Musicales de France.
Le groupe est composé du premier trio avec le péruvien Zapata.

PepitoPepito
1961
Premier grand succès du nouveau trio avec Romano Zanotti qui remplace Zapata.
7 millions de disques vendus.

Los MachucambosLos Machucambos
Cet album date du début des années 60 (1963 ?) et regroupe une compilation des chansons de 1959 à 1963.

Percussive Latin TrioPercussive Latin Trio
Vers les années 70. Certains trouvent que c'est le meilleur disque des Machucambos.

Concerts inédits Los Machucambos : les concerts inédits

ConcertsLos Machucambos : concerts

CarambaCaramba

Los MachucambosLos Machucambos

Ciel de litCiel de lit

El Watusi El Watusi

AngelitoAngelito

La Bamba La Bamba

CarolinaCarolina

La FiestaLa Fiesta

Cuando Calienta el SolCuando Calienta el Sol

Caminos de LibertadCaminos de Libertad

La Bamba La Bamba

Machucam'BossaMachucam'Bossa

La Cumbia La Cumbia

Cuando Calienta el SolCuando Calienta el Sol

Donde Volabas Donde Volabas
Premier prix d'interprétation au Festival de Yamaha à Tokyo.

La BambaLa Bamba

GuantanameraGuantanamera

Soy de America LatinaSoy de America Latina

Los machucambosLos machucambos

Los Grandes ExitosLos Grandes Exitos

The Very Best OfThe Very Best Of

La Salsa des MachucambosLa Salsa des Machucambos

Muy Sentimental Muy Sentimental

Sources et notes :

1. Entretien avec Rafaêl Gayoso, un des fondateurs des Machucambos.
2. 2017 : source en cours d'actualisation
3. Livret de l'album Caminos de Libertad : chansons libertaires d'Amérique Latine. Edition U.M.I.P, Musidisc. 1998.
4. 2017 : source en cours d'actualisation
5. 2017 : source en cours d'actualisation
6. Quizás, quizás, quizás fut notamment interprété par Nat "King" Cole sur le disque que le chanteur américain enregistra à La Havane à la fin des années 50. Dans le disque CUBA 1923-1995, on peut écouter une version interprétée par Arcaño y Sus Maravillas qui demeure encore très proche du danzón.


Julia Cortés est morte à San José (Costa Rica), le 21 novembre 2008
Rafaêl Gayoso est décédé le 25 décembre 2015.

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